Pouf. Un jour bleu, un jour rose, un jour blonde, un jour brune, tu t’es déjà dit que je suis métamorphomage. Non. J’ai juste tout un tas de perruques, rajouts et potions colorantes. Pourquoi ? Pour que tu me vois. Dès qu’on m’oublie, dès que ma présence te semble familière, il faut que je fasse quelque chose. Colorations exubérantes, ongles impeccables et maquillage outrancier sont mes meilleurs amis. Tu me crois si je te dis que je ne suis pas coquette ? Et que je ne frime pas ? Pourtant c’est vrai.

Frustrée. J’ai un problème. J’ai toujours eu ce problème. En apprenant que j’étais sorcière, j’ai cru que cela allait s’expliquer. Mais non. Dans le monde moldu, je suis plus ou moins ce qu’on peut appeler une empathe. Je sais, et surtout ressens, au temps t, ce que toi, tu ressens pour les personnes sur lesquelles ton attention se pose. Ça vaut pour tous les êtres humains. Sauf dans deux cas, quand l’objet de ton émotion est un animal. Ou quand c’est moi. Alors voilà. Je sais qui tu aimes, qui tu détestes, pire, je le ressens, mais pour moi… rien. Jamais rien. Même si tu me dis que tu m’aimes. Parce que je ne ressens pas ce que tu ressens pour cette autre personne que tu apprécies autant que moi. Même peut-être moins. Bien sûr que ton sourire à ma vision me réchauffera le cœur. Ça a bien fonctionné un temps. Jusqu’à ce que je découvre l’amour. De quelqu’un pour quelqu’un d’autre bien sûr. Depuis, autour de moi c’est vide et froid. C’est comme si j’étais invisible au milieu du monde. Seule. Entourée de chaleur, mas qui ne me réchauffe pas. Moi. Alors voilà. J’ai au moins besoin que tu me regardes. Alors REGARDE-MOI !

Hystéro. Au-delà de mes signes physiques traduisant mon manque d’affection et d’attention, il y a tout un comportement. Exubérant, arrogant, capricieux, bruyant. Il faut qu’on m’entende et qu’on ressente ma présence. Je chante, je danse, je te dis ce que j’ai à te dire. De toute façon j’m’en fous, si je te blesse, je ne le ressens pas. Par contre je ressentirai la compassion de ta pote pour toi, ce qui va encore plus m’agacer, et parfois (si la mauvaise humeur me gagne) me pousser à te torturer un peu plus. Surtout si tu es une meuf, hétérosexuelle de surcroît. Les mecs, je peux me les mettre dans la poche autrement. Avec eux, je marche essentiellement au charme, aux petites attentions et à la douceur. Comme ça je suis à peu près sûre qu’ils m’apprécient un minimum. Par contre ne te fiche pas de moi. Sinon je t’écrase. Parce que même si je ne ressens pas ce que toi tu ressens pour moi, ce que je ressens moi me cogne dans le crâne. Et la colère, c’est lancinant, toxique et mauvais. Alors j’évacue.

Archange. Et puis il y a les non-humains. Animaux, puis créatures magiques. Ceux dont le flux émotionnel ne m’est pas accessible. Mes amours et ma vie. Avec eux, je suis moi ni plus ni moins. Je chante toujours, je suis toujours bruyante, mais mes ongles sont pleins de boue, les vêtements couverts de bave de chien, et je suis indéniablement plus douce, bienveillante, attentionnée, dévouée, et même, étrangement, empathique. J’ai une tonne d’amour à donner, et c’est à eux que je l’offre le plus souvent. L’avantage c’est qu’eux ne mentent pas, alors moi non plus. No fake. Réflexion faite, je suis une espèce de sauvage. Regarde-moi princesse amazone à dos de cheval, ou de sombral, qu’importe si je ne les voie pas. Ou non, ne me regarde pas. Ici, là, dans mon monde, je m’en fiche en fait. Si tu veux venir dans mon monde, je te le ferais découvrir avec plaisir. Mais n’essaye même pas de lui faire du mal. Sinon.

Passionnée. Mes animaux, les animaux en général et les créatures magiques, vous l’aurez compris, sont ma passion et ma vie sans le moindre doute. Mais pas que. Je passe des soirées entières à arpenter le monde des comics, et à en dessiner. Et il y a les potions aussi ! Ma deuxième matière préférée. En fait, je l’ai un peu déviée de ma pratique scolaire pour me lancer dans les cosmétiques magiques. Bon, ça m’a valu quelques séjours à l’infirmerie, mais j’ai d’assez bons produits maintenant. Surtout mes colorations 18h. Bref, quand j’aime un truc, j’y consacre beaucoup de temps, de moyens et d’énergie. Espérons juste qu’un jour l’objet de l’une de mes passion soit un être humain.

► histoire du soir ♂/♀ - Georgia est du genre un peu traînée des bacs à sables, alors des histoires d'un soir, elle en a eu... (trop pour son âge /pan)

► tête de turc ♀ - Gigi elle aime pas les filles. Les filles hétéro (précisons). Et toi, elle t'as dans le gosier depuis on temps avec ta bonne humeur. Et c'est sur toi qu'elle a prit l'habitude d'abattre ses foudres.

► the first one ♂ - En apparence, c'était léger. Mais pour elle, ça ne l'était pas tant que ça. Elle t'aimait bien Georgia. Vraiment bien. Mais elle ne te l'a jamais dit, persuadé que ce n'était pas ton cas, et a préféré te faire croire le contraire. alors il y a eu une nuit, et plus rien. Ça a brisé un petit bout de Georgia, même si elle ne l’avoua pas. En tout cas maintenant, elle te déteste assez.